Revue de presse du 3 au 10 Juin 2012

[Cassandre]

Les malades se sentent mal informés par leur médecin

Lefigaro.fr, le 4 juin 2012
http://sante.lefigaro.fr/actualite/2012/06/04/18303-malades-se-sentent-mal-informes-par-leur-medecin

Les procès sont en augmentation du fait d’une incompréhension entre patients et praticiens, notamment dans le secteur chirurgical. Avant toute opération chirurgicale, le chirurgien a l’obligation légale d’informer son patient de tous les risques encourus. Cependant, certains médecins considèrent inutile de donner une masse trop importante d’informations au patient car « anxiogène et difficile à digérer ». Néanmoins, les juges rendent plus fréquemment leurs décisions favorables aux plaignants. Ainsi, sous la pression des assureurs, les médecins se dotent de documents écrits de plus en plus précis sur le consentement du patient. Or, dans une grande majorité de cas et en l’absence de faute médicale, il existe un mauvais relationnel entre le médecin et son patient. Pour les médecins, il s’agit alors de développer un lien de confiance avec le patient, d’être clair et à l’écoute.


Les boissons énergisantes sous surveillance

Le point.fr, le 7 juin 2012
http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/anne-jeanblanc/les-boissons-energisantes-sous-surveillance-07-06-2012-1470457_57.php

Les boissons énergisantes peuvent s’avérer dangereuses lorsqu’elles sont consommées avec de l’alcool. En effet, deux nouveaux décès par crise cardiaque ont été signalés par l’agence de sécurité sanitaire pour l’alimentation. A la demande du Ministère de la Santé, les effets indésirables de ces boissons sont sous surveillance depuis 2008. Ainsi, ces boissons pourraient être en cause dans des problèmes d’ordre cardiologique, neurologique et psychiatrique.



Le recul des génériques, une plaie pour la Sécu

Libération, le 7 juin 2012
http://www.liberation.fr/societe/2012/06/07/le-recul-des-generiques-une-plaie-pour-la-secu_824322


La consommation de générique a baissé de 3 points en 2011 : en effet, le taux de substitution des médicaments originaux par des génériques est passé de 74% à 71%. Ce recul pourrait avoir des conséquences financières et économiques considérables pour la sécurité sociale : les remboursements s’élèveraient à 195 millions par an. Cela est du à plusieurs facteurs : le déremboursement de certains génériques, le fait que des médicaments largement générisés aient été retirés du marché, ainsi que les campagnes de dénigrement qui mettent en cause l’efficacité des génériques par rapport aux médicaments originaux. De plus, certains laboratoires font pression sur les médecins, notamment les spécialistes, pour qu’ils apposent la mention « Non Substituable » sur les ordonnances, ce qui empêche les pharmaciens de délivrer un générique.


Alerte sanitaire en Banlieue : un défi à relever

L’Humanité, le 6 Juin 2012
http://www.humanite.fr/social-eco/alerte-sanitaire-en-banlieue-un-defi-relever-498041


Le problème des déserts médicaux, récurrent depuis de nombreuses années, représente un enjeu politique de taille et tend à s’aggraver sensiblement. En effet, les jeunes médecins rechignent à s’installer dans les zones urbaines dites « sensibles » ainsi que dans les zones rurales exemptes de services de proximité.
Des appels d’alarme ont été lancés par l’association Ville et banlieue quant au manque de médecins dans les quartiers populaires. Le conseil national de l’ordre des médecins propose de limiter les dépassements d’honoraires et de contraindre les médecins à s’installer sur le lieu de leur formation.
25% des habitants de ces quartiers sont contraints de renoncer à des soins pour des raisons financières, environ 17% ne possèdent pas de couverture maladie, et 33% des jeunes de moins de 18 ans sont couverts par la CMUc.